mercredi 27 janvier 2010

comme ça vient

Au réveil je me suis encore demandée comment je n'étais pas devenue "psychotique". J'ai eu une relation pendant deux années avec un homme souffrant d'une maladie (d'un "trouble" ?) psychotique; il y avait des points communs entre les manifestations de sa souffrance et les miennes; mais s' il lui arrivait d' évoquer des questionnements sur une étiologie historique sensée de l'origine de sa maladie, il évacuait rapidement ces réflexions pour les remplacer par des thématiques ésotériques et des manifestations non-rationnelles.
Je ne me souviens pas avoir eu d'autre parcours que cette recherche vitale de compréhension de mes difficultés par le "bon sens" et le rejet de toute proposition qui ne s'appuyerait sur des bases rationnelles.
Ferenczi a écrit les termes de "nourrisson savant". Lorsque j'ai lu son "Journal clinique" j'ai enfin pu me sentir comprise et trouver une description appropriée à cette recherche qui m'anime et que je qualifierais de "tantalienne". (en ce sens où ma vie c'est ça: essayer de comprendre ce qui me fait souffrir, l'origine de mes maux et dysfonctionnements relationnels). C'est épuisant mais pas un choix, une nécessité vitale.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire