dimanche 20 juin 2010

Falaise

Un rêve récent:
"J'emprunte un chemin que l'on m'a conseillé pour marcher. Très rapidement j'arrive à un passage infranchissable: le chemin est coupé net, c'est en hauteur et il est coupé par une falaise à pic d'environ 200 mètres de haut. Je ne comprends pas, c'est comme si cette falaise venait d'être crée, coupée nette avec une machine, il n'y a pas d'escalier, pas de prises pour les mains et les pieds (même équipé avec du matériel d'alpiniste c'est infranchissable).
Je suis bloquée sur cette partie du chemin: le retour est bloqué aussi, mais je ne me suis pas rappellée de quelle manière au réveil du rêve.
Je parviens à utiliser mon téléphone portable pour appeler du secours et ne pas rester là ou je mourrais.
Cette falaise est très angoissante.

jeudi 17 juin 2010

réparation émotionnelle

Mon second analyste était attentif à ma souffrance, parfois chaleureux.
Je peux dire aujourd'hui que durant les trois premières années il manifestait un "contre-transfert positif" à mon égard.
Il lui arrivait de poser sa main sur mon bras, de caresser ma joue, un jour il m'a serrée dans ses bras. Il n'y avait pas d'ambiguité, c'était tout simplement tendre et soutenant.
Il acceptait de me donner autant de séances supplémentaires que besoin; en moyenne j'y allais quatre fois par semaine.
Je lui ai expliqué à plusieurs reprises les effets de son attention pour moi, c'était comme une réparation émotionnelle; je découvrais grâce à ce qu'il me donnait, des émotions que je n'avais jamais ressenties, ou alors que j'avais oublié avoir ressenties un jour,mais çà m'étonnerait puisque personne auparavant n'avait pris soin de moi comme il l'a fait.
Je sais qu'il n'était pas conscient de l'effet thérapeutique de son attitude positive; pour lui, ce qui me faisait "avancer" c'était les mots, les souvenirs, les rêves et leurs agencements réciproques.
D'ailleurs s'il en avait été conscient, s'il avait rééllement pris la mesure de l'importance de cette mise en oeuvre émotionnelle, il n'aurait jamais pu agir comme il l'a fait au bout des trois premières années: soit en changeant radicalement d'attitude, du jour au lendemain et en remplaçant cette "solidarité humaine " en actes par une mise à distance froide et brutale. Dans ce cas de figure, cette méconnaissance n'en fait pas un meurtrier d'âme...
Néanmoins, je trouve celà extrêmement grave, cette méconnaissance.
Après avoir été thérapeutique, son attitude a été destructrice, une destruction d'une violence inouie.
J'en paie encore aujourd'hui les pots cassés, quinze ans après. En plus des pots cassés de mon histoire. Ca fait beaucoup. Et c'est inentendable.
C'est d'incompétence professionnelle dont il s'agit.
C'est grave
et c'est inentendable.
D'avoir provoqué une véritable déflagration psychique ne l'a pas interpellé. A la question que j'avais eu l'audace de poser sur la raison de son attitude, il a répondu un "Vous avez entendu" sans appel.
Tout se qui se reconstruisait pas à pas, séance après séance a volé en éclat, psychiquement j'étais morte - une fois de plus.
La parole: une arme de destruction massive.

J'ai mis les pieds ensuite dans un bourbier de mises en situations de répétitions traumatogènes, avec prises de risques , mises en danger vitales... Sans avoir à aucun moment conscience de ce qui se répétait.
Encore aujourd'hui ma vie est menacée.
Et ma mère qui me rebalance une bombe l'an dernier : "C'est bien une D, sale race!".
Re-déflagration.

Emotionnellement je suis un champ de ruines fumantes.

dimanche 6 juin 2010

une voisine pas concernée

Un souvenir: j'ai une dizaine d'années, un dimanche, scène d'une extrême violence entre mes parents; je m'interpose entre eux, mon père hurle le poing levé qu'il va la tuer.
....Après, une fois le "calme" revenu, je sors de la maison, je suis dans un état second, difficile à décrire, j'ai eu TROP peur.
Je ne sais que faire, où aller, cette violence m'a envahie puissamment, je n'arrive pas à sortir de cette tempête émotionnelle.
Je vois la voiture de la vieille dame sur le parking de sa résidence secondaire à une vingtaine
de mètres de la maison de mes parents.
Elle a sans doute entendu les hurlements, c'est l'été, les fenêtres sont ouvertes.
Bêtement je ressens un espoir: dans ma tête d'enfant terrorisée je me dis qu'elle va m'accueillr, me parler, me rassurer.
Je me rends chez elle.
Elle taille ses massifs de fleurs, me salue puis ne prête plus attention à ma présence. Je ne comprends pas, à l'intérieur je "tombe" encore un peu plus bas.
Je ne sais que faire de moi dans cet état.
Je repars, je comprends qu'elle n'a pas envie de ma présence à ses côtés ce jour là.

exhangue

sale période

je suis exhangue

avec ces bullets in my head

Où trouver de l'aide?

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suis-je si monstrueuse

déshumanisée

samedi 5 juin 2010

rêve de vipère

Un rêve très long, fait ce matin avant mon réveil, il ne m'en reste que cette partie:

" ..... dans ma cuisine , en ouvrant la porte d'un placard je vois le corps d'un serpent jaune enroulé, c'est une vipère. J'en vois ensuite une seconde à proximité.
Je ne suis pas seule dans la cuisine, je dis à la personne présente qu'il y a des vipères dans le placard et lui dis de sortir; je vois mon chien sous la table à proximité de la porte ouverte du placard, je l'appelle pour qu'il vienne avec nous mais il ne comprends pas l'urgence de la situation et se déplace dans la pièce, je me précipite pour le récupérer.
Maic c'est déjà trop tard: il a un comportement anormal, très ralenti, sans tonus, sa tête pend, il bave une substance très épaisse et je vois de l'urine qui sort entre ses pattes arrière.

De sa bouche sortent les deux crochets de la première vipère: c'est une espèce de tout petit objet avec deux bouts "en corchets" aux extrémités. En fait , la vipère ne l'a pas vraiment mordue, elle a déposé ses crochets dans la gueule de mon chien, ou bien mon chien l'a vu sur le sol et l'a absorbé.
Cet objet "crochet" est tout gluant d'épais venin. Je le lance au loin sur le sol, puis regrette aussiôt mon geste car il peut encore être actif si quelqu'un ou un animal entre en contact avec sans savoir ce que c'est.
Mon chien va très mal, à un moment donné, peut être m'a t'il léché, j'ai du venin épais au bord de la bouche, c'est très fort, ça colle comme une forte glue, je recrache aussitôt et m'essuie la bouche.

J'ai suis paniquée pour mon chien, je le porte contre moi et me demande s'il a avalé bcp de venin, cette dose qu'il a eu dans la bouche va t-elle le tuer ou simplement le rendre un peu malade?

Je porte mon chien d'une main et de l'autre veux téléphoner au vétérinaire, ça dure longtemps, je n'y arrive pas, je ne trouve pas le numéro, et suis handicapée pour le chercher du fait que ma main droite porte mon chien, que je ne peux pas lâcher, comme si le fait de le poser, de ne plus l'avoir contre moi c'était le laisser mourir.
Je prends conscience du temps que je perds, et décide de partir directement chez le vétérinaire sans téléphoner avant, même si c'est fermé il y aura sûrement une garde d'urgences.

Je suis dans la clinique vétérinaire avec mon chien; j'explique ce qui s'est passé: mon chien a du venin de vipère dans la gueule et va très mal, je ne sais pas si il en a avalé beaucoup ou pas mais il est en danger de mort.
On ne me prend pas au sérieux, car il n'a pas été mordu, ils me regardent comme si je paniquais pour rien et ne comprennent pas la gravité de la situation; il faut que j'insiste, finallement un vétérinaire examine mon chienà la va-vite dans la salle d'attente, une simple examen comme s' il ne me croyait pas que mon chien a du venin de vipère dans le corps.

C'est horrible, j'ai trop peur que mon chien meurt, et personne ne veut lui apporter le soins nécessaires parce qu'ils ne m'ont pas prise au sérieux. Mon chien c'est mon alter égo, ce n'et pas qu'un chien, c'est aussi une partie de moi, la partie encore vivante, s'il meurt je ne survivrai pas, je mourrai aussi, je n'aurai pas la force de vivre sans lui et notre affection réciproque."
Je me suis réveillée à ce moment là.

J'ai pleuré, des gros sanglots bruyants, incontrolables. Ca m'a fait du bien, je ne pleurais plus depuis très longtemps, ça ne sortait pas, ça restait coincé loin comme si je n'avais plus assez de vie en moi pour ressentir des émotions.

Depuis quelques semaines mon état est de plus en plus pré-occupant, je me sens au bord de l'abîme et impuissante. Plus d'énergie, comme si je devais ramper à nouveau pour survivre.
J'ai pris conscience hier soir qu'il me fallait trouver de l'aide, voir un psy, mais je ne peux plus voir "n'importe qui", il faut que je trouve un professionnel spécialisé en psychotaumatologie. Je n'en peux plus d'être obligée de me reconstituer à grand peine après toutes ces expériences négatives, voire désastreuses avec des psy incompétents dans ce domaine. Mon cheminement est épuisant, je n'en peux plus, vraiment. Je vais essayer encore, parce que je ne veux pas laisser mon fils et mon chien, sans eux je partirais, c'est trop de souffrance, je suis exhangue.


Ce qui m'est venu après ce rêve:

- ne pas pouvoir lâcher mon chien pour le poser: c'est la "tenue" en moi de la petite fille, ne pas la lâcher, comme je ne pouvais pas passer ma route sans revenir auprès de l'enfant au visage arraché dans le rêve "retrouvailles". Si je ne reste pas connectée d'une manière ou d'une autre avec la petite fille que j'étais, elle mourra. Et moi -d'aujourd'hui- aussi.
-la première vipère, qui a déposé du venin dans la gueule de mon chien: ma mère (ses propos l'année dernière: "C'est bien une D, sale race!")
-cette glue épaisse dans la gueule de mon chien puis sur ma bouche: peut-être le fait de ne pouvoir mettre des mots sur cet évènement, de ressentir une telle honte, de ne pouvoir en parler du fait du tabou social: c'est ma mère, ce serait n'importe quel quidam, le récit de cet évènement aurait un impact très différent sur mon interlocuteur. De la colle ("glue") toxique tente de me "fermer la bouche". Celà me renvoit aussi au cauchemar répétitif dans lesquel je subis un viol par fellation enfant
-le fait de ne pas parvenir à trouver le numéro de téléphone du vétérinaire: mes difficultés à trouver un professionnel pour m'aider, depuis trente ans aussi...
-l'attitude des vétérinaires: l'attitude des psy avec lesquels j'ai travaillé dans le passé:- je n'ai pas été mordue - il n'y a pas de traces visibles- et on ne me croyait pas ou on banalisait ou on me renvoyait des choses qui n'avaient rien à voir. Je n'étais pas entendue, et j'en crevais un peu plus à chaque fois.
A celà se rajoute le fait que la semaine dernière j'ai eu un échange de mails avec mon frère, je lui ai donné des éléments concrets de mon histoire, des faits qu'il ignorait, sa réaction était prévisible, il a peur pour l'état de santé de sa mère par rapport aux propos qu'elle m'a envoyés l'an dernier, il a peur qu'elle ait la maladie d'Alzheimer, il ne peut concevoir que ces propos correspondent vraiment à son état d'esprit envers moi, et ce, depuis toujours. Je ne me sens pas entendue, une fois de plus, et de nouveau laissée seule sur le bord du chemin. De toute façon je le sais depuis très longtemps: ce que j'ai subi est inentendable. Et puis l'entendre vraiment c'est se laisser contaminer par toute cette horreur, les gens se protègent.
Il ne reste plus qu'à crever à petit feu dans une solitude absolue.