Protéger les autres est devenu une seconde nature, protéger ses propres bourreaux et l'entourage familial.
Prise de conscience bien tardive et surtout épuisement. Plus beaucoup de forces pour continuer à contenir les effets des projectiles envoyés à bout portant. Blessures qui explosent les franges des cicatrices anciennes. Coeur déchiqueté et souffrance aigue, à contenir à domestiquer encore et encore. Trouver des prétextes pour refuser les invitations des amis, rester seule, parce que la souffrance est tellement atroce, lancinante , permanente que vivre avec les autres devient une torture par manque d'énergie à faire semblant d'aller bien.
Peut-être devrais-je rompre le silence, dire à ceux qui me demanderont: "Pourquoi as-tu coupé les ponts avec ta pauvre mère?" que ma mère m'a assassinée, autant de fois que celà lui a été possible, par ses actes de négligence, par l'absence de protection, par ses propos cruels, par ma mise en danger en me livrant autoritairement aux agissements de son beau-père incestueux...
Cette femme est folle, un jour j'aurai sans doute pitié d'elle, si je trouve encore la force de surmonter mes blessures, la force de survivre.
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