mercredi 28 avril 2010

Gueule cassée?


Mon deuxième psychanalyste m'a "avoué" lorsque je suis retournée le voir plusieurs mois après la fin de mon analyse avec lui pour faire le point, que s'il avait eu ce comportement avec moi c'était "sans doute"parce qu'il avait eu peur de ce qui émergeait; à savoir l'angoisse terrible qui m'envahissait en relation avec ce qui se manifestait dans mes cauchemars. Il m'a dit avoir "eu peur de ce qui me faisait peur".
Nous en sommes restés là, il n'avait en fait pas bougé d'un pouce en dehors de la reconnaissance de sa difficulté à gérer sa propre peur. Toujours aussi obtus, enfermé dans ses convictions théoriques dépassées.
C'est dingue, j'ai toujours, au cours du travail fait avec lui ressenti plus ou moins implicitement faire oeuvre de pédagogie; mais ses propres limites lui ont à un moment donné fermé toute possibilité "d'apprendre". Il m'a dit à plusieurs reprises "avoir beaucoup appris" avec moi. Pas assez en tout cas pour me permettre de terminer ce travail...

Je me pose aujourd'hui la question de l'effet que peut produire sur autrui la connaissance de mon univers intérieur, lorsque qu'il est "lisible", en thérapie ou ici, sur ce blog.
L'image qui me vient est celle des "gueules cassées"; ces hommes revenus de la guerre avec des mutilations qui rendaient leur apparence physique monstrueuse. Je crois bien que je suis "psychiquement" une gueule cassée...



Comme dans ces tableaux de Gotfried Helnwein.

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