lundi 5 avril 2010

recherches

Depuis une quinzaine d'années en France il est désormais possible de trouver des ouvrages traitant des traumatismes psychiques, j'en ai lu un grand nombre, ces lectures m'ont souvent rassurée et permis d'avancer en comprenant mieux grâce à l'identification de concepts qui permettent de mettre du sens sur mon vécu.

Cependant, les ouvrages les plus "scientifiques", ceux qui sont issus de recherches et basés sur des observations sérieuses permettant d'élaborer des conceptualisations élaborées et relativement incontournables , traitent des traumatismes psychiques issus de situations autres que celles relatives à la maltraitance intra-familiale.

C'est récurrent, je n'ai pas encore trouvé un seul ouvrage dans lequel l'auteur ne précisait qu'il s'agissait de personnes souffrant d'un trauma produit en situation de génocide, de torture, de viol en tant de guerre, etc...

Le dernier traitait des rêves et des cauchemars traumatiques, dans le contexte génocidaire essentiellement; à aucun moment l'auteur ne lance l'hypothèse de la possibilité d'étendre les résultats de ses recherches à d'autres contextes que ceux qui ont servi à son étude.
Il faudrait décloisonner, et par là-même synthétiser une bonne fois pour toute. L'exclusion des traumatismes infantiles de ce champ de recherches est une exclusion de plus pour ceux qui en sont victimes.
Y aurait-il encore un tabou, un impensable majeur pour que ces recherches continuent d'exclure de leur champ d'investigation les effets des traumatismes infantiles sur les adultes , en dehors de situation de conflit armé, de génocide ou d'attentat ?

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